Les « escorts boys », les nouvelles figures de la prostitution masculine
On entende souvent dire que « la prostitution est le plus vieux métier du monde », mais cette expression fait instinctivement tourner la pensée commune vers la figure féminine qui échangerait ses « services » monnayant une valeur relative à ses « talents ». Or aujourd’hui le monde du travail est entrain de connaître avec notre ère moderne la disparition graduelle des différenciations de genres dans presque tous les domaines, et le milieu du sexe payant n’est pas une exception, car le marché de la prostitution masculine est un domaine en pleine expansion qui fait de plus en plus la satisfaction des clientes en particulier dans les pays industrialisés.
Qui sont les protagonistes de ce phénomène ? Quels en sont les bénéfices et surtout comment ça marche vraiment ?
Qui sont ceux qu’on appelle les « Escort boy » ?
S’il y’a quelques années, le sujet de la prostitution masculine était un sujet sensible ou insolite, aujourd’hui il est beaucoup plus facile d’en parler grâce aux médias qui ont banalisé cette activité et grâce à la nouvelle génération de « professionnels » de ce métier qui ne se cachent plus et qui assument fièrement leur rôle dans la société.
L’image de l’ « Escort » masculin, nommé aussi dans certains milieux « gigolo », fut introduite et popularisée dans la culture populaire occidentale grâce surtout à des œuvres cinématiques connues qui traitaient le sujet comme le fameux film de 1980 « American Gigolo » où Richard Gere, l’icône sexy de Hollywood de ces années, joue le rôle d’un de ces prostitués offrant sa compagnie aux femmes gourmandes de plaisir charnel.
Mais dans la réalité ? Aujourd’hui, grâce à internet et aux nouvelles technologies de télécommunication, des agences d’Escort bien organisées proposent les services de professionnels avec des tarifs très régularisés. Les profils proposés régissent à de hauts standards physiques et intellectuels : ces travailleurs d’un autre genre, à part le fait de s’entretenir, de s’habiller d’une manière très sophistiquée et de jouir d’une beauté naturelle dès un jeune âge, se doivent aussi de maintenir un certain niveau d’éducation et d’être informés de l’actualité intellectuelle car souvent les clientes (ou les clients) sont souvent à la recherche d’une discussion agréable et intéressante. Les gigolos se retrouvent également dans la plupart des cas à fournir une précieuse écoute et à vêtir le rôle du psychologue pour prêter écoute et donner du réconfort à des femmes recherchant la chaleur humaine avant tout.
Un marché juteux développé grâce au virtuel
Aujourd’hui très peu de chiffres officiels circulent sur cette activité ; on saura juste en piochant ici et là dans les rapports de l’état français que environ 16% des prostitués de ce pays sont de sexe masculins, qu’elle s’est développée principalement au sein de la communauté homosexuelle et que pour prendre contact pour un rendez-vous il faut passer par Internet, même si le meilleur outil reste toujours le bouche-à-oreille, ce qui a contribué à la notoriété de ces nouveau professionnels aux dépends des prostitués masculins de rue qui s’amenuisent avec le temps.
Sur le web, on réussit facilement à trouver tous types d’annonces pour autant de profils différents :déguisés en blogs ou sites de rencontres, les adresses électroniques redirigent facilement le client vers les contacts d’étudiants universitaires ou travailleurs à plein temps, hommes jeunes ou d’expérience, publiant souvent des affiches qui ne laissent que très peu de place à l’interprétation en proposant de satisfaire tous types de fantasmes. Pour avoir une idée, il suffit de faire un rapide tour sur le site francophone Gayromeo.com, une référence dans le domaine mais hébergé en Hollande (car plus souple avec la légalisation de ces sites « de rencontre »), où on compte plus de 2600 profils d’Escort Boy légalement publiés, avec une grande concentration des contacts à Paris.
Les prix varient généralement entre 100 et 300 euros de l’heure, un chiffre qui vient arrondir souvent une rémunération mensuelle fixe d’une autre activité professionnelle ; les chiffres accumulés peuvent alors devenir très alléchantes, atteignant les 5000 euros pour les « meilleurs ».
Le marché est aujourd’hui devenu très juteux et apparemment mieux réglementé grâce à des agences spécialisées sur Internet qui facilitent grandement la prise de contact en toute discrétion et qui offrent une plus grande sécurité et fiabilité dans la procédure. Sans oublier que le Syndicat du travail sexuel (Strass) s’organise de plus en plus pour défendre les droits de ses travailleurs et leur garantir une sécurité et une protection contre les pressions de l’état qui viserait à sanctionner les rapports sexuels payants.
Le type de clientes
Les femmes qui ont recours le plus à ce type de professionnels sont souvent des femmes ayant dépassé la quarantaine et qui occupent une certaine position sociale dans la société. Des femmes qui manqueraient de temps donc à causes des exigences du travail, avec plusieurs d’entre-elles étant cadre ou gérant d’une entreprise, mais qui aussi ont essuyé des déceptions amoureuses et qui ne chercheraient plus désormais que d’assouvir un besoin naturel.
Le nombre des Escort boy se retrouve donc logiquement en augmentation pour répondre à la demande du marché, constitué de clientes à la recherche d’une aventure d’un soir, sans engagement ni attache particulière. Le phénomène est en croissance constante conformément à l’évolution des mœurs et aux nouvelles envies des femmes émancipées : ces dernières sont aujourd’hui beaucoup moins gênée par le jugement de la société, et pour se sentir bien, au lieu de dépenser des sommes faramineuses dans des chirurgies esthétiques coûteuses comme la liposuccion en tunisie ou le lifting des bras afin de rajeunir et plaire à la gente masculine, taillent désormais court et vont droit au but en se payant les services d’un professionnel.
Il est à noter aussi que les prostitués mâles peuvent avoir à faire quelques fois à une jeune clientèle (ayant la vingtaine), il s’agit alors pour cette dernière de surmonter des complexes liés au sexe avec l’aide d’un professionnel ou tout simplement d’assouvir une soif de curiosité.
Le manque de temps pour une vraie relation
Ces pratiques sont largement diffusées et banalisées dans des pays industrialisés comme au Japon où il suffit de se rendre à des endroits spécialement aménagés pour que des Escort boysoient engagés par des femmes travailleuses et qui n’ont pas le temps de s’investir dans une relation sentimentale. Ici il n’est point question de relations sexuelles, mais « uniquement » d’une séance de conversation pour que la cliente se sente appréciée et chouchoutée après une longue journée de labeur. Le même phénomène s’observe aussi dans d’autres grands pays industrialisés comme le Royaume-Uni où on découvre, grâce au projet de recherche « Women Who Buy Sexual Services in the UK » (femmes qui payent pour des services sexuels au Royaume-Uni) : cette étude, menée par les efforts combinés des chercheurs des Universités de Manchester Metropolitan et de Lancaster, démontre que les annonces légalement publiées sur Internet de prostitués mâles dans la capitale londonienne auraient augmenté de 5.200 en 2010 à 15.700 pour cette année 2015, soit le triple en seulement 5 ans. Même si, dans un autre sens et à titre de comparaison, le nombre d’annonces pour les Escort féminines s’élève de 11.000 à 28.600 pour la même période de temps, montrant que le marché est florissant pour les deux sexes.